La Foire aux questions
Qu’est-ce qu’un test d’étanchéité à l’air des réseaux ? Pour quoi faire ?
Le test d’étanchéité à l’air des réseaux consiste à vérifier les fuites d’air possibles dans les gaines des réseaux de ventilation du bâtiment. Réaliser ce test permet :
- Le bon fonctionnement des réseaux de ventilation
- Une bonne qualité de l’air intérieure et une bonne hygiène
- Limiter la consommation d’énergie du bâtiment
- Préserver le bâtiment et sa solidité : humidité
- Confort acoustique et thermique des occupants
Quels sont les avantages ?
- Economie d’énergie
- Pérennité du bâtiment
- Respect de la règlementation
- Confort des personnes
Quel tarif ?
Il dépend du nombre de réseaux, du débit d’air des centrales, si les plans et l’étude thermique sont disponibles…
Quels résultats ?
- Classe A : pour les réseaux aérauliques visibles, avec des fuites profitant de l’espace autour du réseau ;
- Classe B : pour les réseaux aux conduits rectangulaires ou de moins de 20m² ;
- Classe C : pour les réseaux aux conduits circulaires ou de plus de 20m² ;
- Classe D : pour les réseaux où l’étanchéité est un élément clé, nécessitant, la plupart du temps, des accessoires avec des joints doubles.
Quels sont les principes de l’infiltrométrie ?
Étanchéifier à l’air ne veut pas dire confiner. Bien au contraire, obtenir une étanchéité à l’air performante de l’enveloppe du bâtiment, c’est :
- Maîtriser les flux d’air volontaires (bouches de ventilation et entrées d’air)
- Limiter les flux incontrôlés, non maîtrisés.
Il s’agit de visualiser les infiltrations d’air parasites du bâtiment. Il s’agit de quantifier la perméabilité à l’air de l’enveloppe du bâtiment.
Un isolant est une structure emprisonnant et stabilisant des molécules d’air, elles-mêmes responsables de la bonne capacité isolante du matériau. Tout mouvement d’air dans le matériau diminue son pouvoir isolant.
L’étanchéité à l’air est primordiale pour assurer l’efficacité de l’isolant.
De part nos activités (respiration, cuisine, bains et douches, …), nous dégageons à l’intérieur des bâtiments de la
vapeur d’eau. Pour diverses raisons, cette vapeur d’eau doit être régulée (sanitaire et santé, conservation du bâti,…).
L’étanchéité à l’air est primordiale pour réguler l’humidité du bâtiment.
Quels sont les enjeux et garanties de l’infiltrométrie ?
- L’hygiène et la santé, qualité de l’air intérieur :
Pour ventiler correctement les pièces qui en ont besoin, il convient que les arrivées d’air neuf soient maîtrisées.
Une ventilation mécanique adaptée renouvelle le volume d’air du bâtiment entre 0,3 et 0,5 fois par heure.
Dans les constructions courantes en France, 1/3 à 1/4 de l’air neuf provient des défauts d’étanchéité de
l’enveloppe. Ce renouvellement d’air n’est pas maîtrisé.
L'air qui transite dans les parois avant de pénétrer dans le logement peut se charger en polluants (fibres,
poussière, moisissures, composés organiques volatils, etc.), puis les transférer à l'intérieur. Peuvent alors
apparaître des problèmes relatifs à la santé des occupants.
- Le confort thermique et acoustique des occupants :
D’un point de vue thermique :
En période hivernale, de chauffe, les infiltrations d’air parasites peuvent être source
de sensations gênantes : courants d’air, fluctuation de températures, paroi froide,
voire une impossibilité de chauffer correctement.
En période estivale, les infiltrations d’air parasites apportent une chaleur étouffante
(humide) dans l’habitation.
D’un point de vue acoustique :
Une enveloppe perméable compromet l’isolation acoustique vis-à-vis des bruits extérieurs.
- La facture énergétique :
Les flux d’air non maîtrisés de l’enveloppe viennent en supplément du renouvellement d’air
spécifique dû au système de ventilation. Ce phénomène sera plus ou moins amplifié selon les
conditions de vent et le fonctionnement du système de ventilation.
En saison froide, ces flux d’air non maîtrisés induisent un besoin supplémentaire de chauffage. Inversement, en
saison chaude, les flux d’air non maîtrisés engendrent le recours à la climatisation.
La surconsommation se situe entre 10 et 25%.
- La conservation du bâti :
En période de chauffage, l’air chaud exfiltré vers l’extérieur se refroidit en particulier dans
l’isolant. Son humidité relative augmente. Si au cours de ce parcours le point de rosée est
atteint, il y a condensation, ce qui rend l’isolant moins performant et peut engendrer des
phénomènes de corrosion et de moisissure des matériaux.
- La sécurité des personnes en cas de confinement :
Dans certains cas particuliers, une excellente perméabilité à l’air de l’enveloppe
peut être recherchée afin de mettre à l’abri les personnes en cas de pollution
atmosphérique (risques technologiques à proximité de sites SEVESO par exemple)
et/ou pour confiner des produits toxiques dans une enceinte maîtrisée.
Comment mesurer les infiltrations parasites ?
Le bâtiment subit une variation artificielle de pression (dépression / surpression)
progressive grâce à un ventilateur de notre porte soufflante (blowerdoor). La
différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur est génératrice de flux d’air
(principe du vent).
Les volumes d’air connus sont extraits pendant que s’effectuent des mesures
simultanées des différences de pression entre l’intérieur et l’extérieur.
Nous obtenons une série de couple « débit/dépression » caractéristiques des
infiltrations parasites du bâtiment.
Comment localiser les fuites ?
- La main :
La mise en dépression est suffisamment importante pour qu’on puisse repérer les infiltrations d’air parasites avec main devant.
- La poire à fumée / fumigène :
L’écoulement aéraulique est mis en évidence au moyen d’une fumée visible.
- L’anémomètre :
Un capteur anémométrique tubulaire indique la vitesse de l’écoulement de
l’air par la fuite.
- La thermographie infrarouge :
La thermographie infrarouge permet de déterminer et de visualiser les
températures de surface des parois. Couplée à une dépressurisation du local,
la thermographie permet de visualiser des infiltrations d’air à travers
l’enveloppe d’un bâtiment. L’utilisation de la caméra thermique dépend de
certaines conditions, notamment une différence de température entre
l’intérieur et l’extérieur d’un minimum de 8°C et est dépendante des
conditions climatiques (neige, humidité, soleil). Par conséquent, elle ne peut
être utilisée toute l’année.
Comment se passe le test ?
Opérations préalables au déroulement du test (version simplifiée) :
1) Obturation des bouches du réseau
2) Installation du ventilateur
3) Installation du banc de mesure
4) Mise en dépressurisation/pressurisation en fonction de soufflage/reprise pour localisation des fuites parasites
5) Mesure quantitative de la perméabilité à l’air du réseau
Quelles sont les applications ?
- Mise en supression/dépression
- Localisation de fuites
Quel matériel est utilisé ?
- Sensibilisation à l’étanchéité à l’air
- Analyse de plans
- Rapport du test suivant les règlementations
Comment acquérir les données ?
La mesure s’effectue via un logiciel de mesure par ordinateur.
Une fenêtre affiche le débit d’air en fonction de la pression (une droite)
Quels résultats ?
- Le N50 :
C’est le taux de renouvellement d’air sous une pression différentielle de 50Pa. Il est exprimé en h-1 (ou 1/h).
C’est la valeur de référence de la norme NF EN 13829.
- Le Q4Pa-surf :
C’est le débit de fuite d’air rapporté à l’aire de l’enveloppe considérée (ATbat) qui est égale à la surface des
parois déperditive du bâtiment, excluant les planchers bas, et à la pression différentielle de 4 Pa. Elle est
exprimée en m3/(h.m²). C’est la valeur de référence des bâtiments français notifiée dans la réglementation
thermique française pour les bâtiments neufs ou existants (arrêtés du 24 Mai 2006 et du 13 juin 2008).
- L'Al :
C’est la surface équivalente de fuite à 4Pa exprimée en cm². Il s’agit de la superficie d’un orifice unique à
travers lequel, pour une pression différentielle de 4Pa, le débit mesuré serait identique au débit de fuite total
de l’enveloppe. Nous matérialisons cette surface par un carré de x par y centimètres ou un trou de x cm de
diamètre.